Une façon d’encourager efficacement les élèves
En 2014, une étude de l'Université de Nantes nommée « Le bien-être des élèves à l’école et au collège », basée sur les évaluations par les élèves et les collégiens de leur vie scolaire, concluait notamment sur un manque d'encouragements de la part des enseignants.
Nous vous avions déjà proposé un article (ENCOURAGER UN ENFANT AVEC DES PHRASES POSITIVES) avec une liste d'expressions pour motiver les élèves et à prononcer avec enthousiasme, en jouant avec nos deux outils principaux : la tonalité de la voix et la posture.
Au delà de ces exemples, existe-t-il une façon efficace d'encourager?
Isabelle Filliozat psychotérapeute, conférencière et auteure de 18 livres dont le best-seller « Au coeur des émotions de l'enfant », nous explique dans son livre de parentalité positive « J'ai tout essayé » comment encourager un enfant.
Pour renforcer positivement le comportement de l’enfant, il est important qu’il se souvienne de ce qu’il a fait et donc que quelqu’un le remarque verbalement avec une description. Ainsi, pour que l’enfant revoit mentalement l’action, il suffit de décrire ce que l’on voit. Cette marque d’attention va déclencher de la joie chez l’enfant. Cette joie déclenche la synthèse de protéines qui vont renforcer la gaine de myéline des neurones impliqués dans cette action et coder le passage de l’influx nerveux qui a permis cette action. L’enfant va donc plus facilement réitérer l’action réussie.
Ainsi pour encourager un élève nous pouvons décrire ce qu'il vient de réaliser et ensuite utiliser une expression positive de notre précedent article : ENCOURAGER UN ENFANT AVEC DES PHRASES POSITIVES
Pourquoi cette façon d'encourager est-elle particulière?
1 – La description du comportement positif de l'élève favorise la mémorisation de celui-ci, et sa répétition. C'est le renforcement de la gaine de myéline des neurones évoquée par Isabelle Filliozat. A travers la description, la mise en valeur par l'enseignant, l'élève se repasse le film de son action et l'intégre plus facilement.
2 – Il n'y a pas de jugement de valeur. Par exemple le très couramment utilisé « c'est bien » est un jugement. Il peut être néfaste car il s'oppose inconsciemment à « c'est mal ». Cette dualité bien/mal favorise la peur de l'échec merveilleusement décrite par Claire Blondel dans notre article : LA PEUR DE L’ÉCHEC ET L’INTERDICTION DE SE TROMPER.
Avez-vous des façons d'encourager les élèves à partager?
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