Les besoins du cerveau pour bien apprendre (et ses 4 ennemis)
Dans son livre « J’aide mon enfant à mieux apprendre« , Bruno Hourst énumère les besoins spécifiques du cerveau pour favoriser l’apprentissage des enfants. C’est une véritable check-list à destination des élèves, des parents et des enseignants que nous obtenons :
Les besoins du cerveau pour bien apprendre
Besoins physiques/biologiques
- une nourriture saine, variée et équilibrée
- un sommeil suffisant et du repos régulier
- de l’air pur et de l’exercice physique
- un environnement physique de qualité
- une bonne posture, une bonne assise
Besoins psychologiques et émotionnels
- pratiquer l’humour sous différentes formes
- avoir des occasions de libérer sa créativité
- ne pas être l’objet de moquerie, mépris, menaces, chantage, violence, etc.
- satisfaire le besoin d’art, de beauté
- recevoir de l’affection, du respect
- être au contact de la nature
- être en sécurité émotionnelle, que la personnalité ne soit pas mise en jeu
- ne pas être jugé
- ne pas subir de double langage
- ne pas subir de stress inutile
- pouvoir parler, être écouté
Besoins mentaux (nous y reviendrons dans un prochain article)
- pouvoir créer ses propres structures mentales
- avoir suffisamment de « points d’ancrage » sur ce que l’on fait et apprend
- avoir régulièrement une vue globale de ce que l’on fait et apprend
- avoir des occasions de se poser des questions, plutôt que d’attendre les réponses
- être stimulé, sans surstimulation
- pouvoir développer sa curiosité
- découvrir des approches variées sur ce que l’on fait et apprend
- participer à des jeux stimulants
Des besoins sociaux
- que les échanges soient favorisés
- que les échanges soient riches et variés
- pratiquer le travail et l’étude en coopération
4 ennemis du cerveau
Bruno Hourst cite également dans son livre les 4 ennemis du cerveau : la menace, l’excès de stress, l’anxiété, et le « je n’y arriverai jamais ». Ces ennemis bloquent les capacités d’apprentissage.
Voici des solutions pour minimiser leur influence :
- à l’école, éviter toute menace comme : interrogations écrites surprises, menace de zéro ou de colles, mise en difficulté émotionnelle d’un élève comme l’obligation d’aller au tableau.
- créer une atmosphère d’apprentissage où les erreurs font partie de la démarche d’apprentissage (voir cet article)
- permettre aux enfants de changer d’état lorsqu’une activité précédente les a énervés, déprimés, agacés : discussion, exercice simple de respiration, yoga,…
- revenir sur les souvenirs d’expérience qui ont entamé l’estime de soi de l’enfant et qui le poussent à se dévaloriser. Poser des mots sur le ressenti. L’aider à se focaliser sur son savoir-faire. Le différencier des modèles de manque de confiance en soi : tu es toi, tu es unique, tu es différent.
- éviter tout jugement sur la personne et préférer le renforcement positif à partir de la description des actes réalisés avec succès (voir cet article)
- procurer à l’enfant des outils et des méthodes pour se relaxer et exprimer ses émotions sans violence (voir cet article)
Source : « j’aide mon enfant à mieux apprendre » de Bruno Hourst
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