3 contes pour renforcer la confiance en soi des enfants
Je partage avec vous mes 3 contes préférés pour développer la confiance en soi des enfants. Bonne lecture !
LA COURSE DE GRENOUILLES
Il était une fois une course … de grenouilles
L’objectif était d’arriver en haut d’une grande tour.
Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir.
La course commença.
En fait, les gens ne croyaient probablement pas possible que les grenouilles puissent atteindre la cime, et toutes les phrases que l’on entendit furent de ce genre :
« Quelle peine !!!
Elles n’y arriveront jamais ! »
Les grenouilles commencèrent à se résigner, sauf une qui continua de grimper avec fougue et enthousiasme et les gens continuaient :
« … Quelle peine !!! Elles n’y arriveront jamais !… »
Et les grenouilles s’avouèrent vaincues, sauf toujours la même grenouille qui continuait à insister.
A la fin, toutes se désistèrent, sauf cette grenouille qui, seule et avec un énorme effort, atteignait le haut de la cime. Les autres voulurent savoir comment elle avait fait.
L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l’épreuve.
Et découvrit qu’elle… était sourde !
LE JARDIN DU ROI
Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d’arbres, de plantes et de fleurs. Son jardin était d’une grande beauté.
Chaque jour, il s’y promenait. C’était pour lui une joie et une détente.
Un jour, il dut partir en voyage.
À son retour, il s’empressa d’aller marcher dans le jardin. Il fut désolé en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher. Il s’adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s’était passé.
Le pin lui répondit :
» J’ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu’il porte. Je me suis découragé et j’ai commencé à sécher. »
Le roi alla trouver le pommier qui lui aussi se desséchait. Il l’interrogea et celui-ci dit :
» En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher. »
Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit :
« Comme c’est dommage que je n’ai pas l’âge de l’érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l’automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs ? Je me suis donc mise à dessécher. »
Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment cela se faisait qu’elle soit si vivante.
« J’ai failli me dessécher car au début je me désolais. Jamais je n’aurai la majesté d’un pin qui garde sa verdure toute l’année ; ni le raffinement et le parfum de la rose. J’ai commencé à mourir, mais j’ai réfléchi et je me suis dit :
« Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d’autre à ma place, il l’aurait planté. Si donc il m’a planté, c’est qu’il me voulait moi, telle que je suis » et à partir de ce moment là, j’ai décidé d’être la plus belle possible. »
Auteur Inconnu
LE PORTEUR D’EAU
Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
L’une des jarres avait un éclat, et, alors que l’autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu’à la maison du maître, l’autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demi d’eau à chacun de ses voyages.
Bien sûr, la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de deux ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.
« Je me sens coupable, et je te prie de m’excuser. »
« Pourquoi ? » demanda le porteur d’eau. « De quoi as-tu honte ? »
« Je n’ai réussi qu’à porter la moitié de ma cargaison d’eau à notre maître, pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l’eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l’eau. Tu n’obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts », lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit : « Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu’il y a au bord du chemin ».
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au cœur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu’elle avait encore perdu la moitié de son eau.
Le porteur d’eau dit à la jarre « T’es-tu rendu compte qu’il n’y avait de belles fleurs que de ton côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti.
J’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses.
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